Magic-Boy

"Face à la roche, le ruisseau l'emporte toujours, non pas par la force mais par la persévérance." [H. Jackson Brown]

Nom : El Ouadi
Prénom : Abdel
Date de naissance: 15 octobre 1986
Nationalité : Belge
Profession : Boxeur professionnel
Lieu de résidence: Molenbeek - Bruxelles - Belgique

Je m’appelle Abdel El Ouadi et j’ai 23 ans. J’habite Bruxelles, plus précisément Molenbeek. Je vais vous expliquer ma vie en quelques phrases… 

Une vie, un combat

Ma vie à moi se résume à un combat. Je me bas pour moi, pour ma famille, pour mes amis et pour les jeunes en difficultés. Depuis que je suis né je me bats pour cette vie. Ainsi, dès ma naissance je me suis battu pour survivre car je suis né prématuré.

Une enfance mouvementée

J’ai vu le jour en France à Créteil où j’ai passé ma petite enfance jusque l’âge de 6 ans.  C’est à cette période qu’avec ma famille nous avons déménagé à Bruxelles où j’ai eu une enfance très difficile. Là encore j’ai dû me battre car mes parents, qui se sont séparés, n’avaient pas beaucoup de moyens.

La révélation à 14 ans

Si je suis boxeur professionnel aujourd’hui, je le dois essentiellement à un homme. A la fois mon entraîneur, mon mentor, mon exemple, Bea DIALLO est aussi mon ami dans la vie.  La première fois que je suis entré dans sa salle de boxe, j’avais 14 ans et j’étais obèse. Je pesais alors plus de 106 kilos. Là, dans cette ambiance particulière de salle de sport, avec les odeurs de transpiration, j’ai immédiatement été touché par cette relation de complicité entre l’athlète et son entraîneur. Bea Diallo était à la leçon avec Maurice son entraîneur. C’était pour moi une révélation et j’ai tout de suite su que c’était cela que je voulais faire … de la boxe ! 

"Ce Gosse à du talent ! "


Malheureusement les cours coûtaient chers, alors mes parents ont décidés d’arrêter les cours de karaté de mes frères pour pouvoir me payer la salle. Cette décision me flattait et me rendait triste à la fois. Je crois que je porterais toujours le fardeau de ce sacrifice qui nourrit chaque jour un peu plus ma motivation. Mes débuts étaient très prometteurs car je perdais rapidement du poids et m’entraînais assidûment. « Ce gosse à du talent » aimait à dire Maurice ! Il  appréciait particulièrement mon enthousiasme et ma détermination et a commencé à me prendre sous son aile en me donnant des cours particuliers. Le respect et la persévérance définissaient notre relation.

A 15, victime d'une injustice...

Mais un beau jour à mes 15 ans, s’est produit un bouleversement dans ma vie. Alors que je n’étais qu’un enfant, une personne de la salle, certainement jaloux de l’amitié qui se tissait entre l’entraîneur et moi, a volé le GSM du neveu de Maurice pour le glisser dans mon sac et me faire porter le chapeau. Jusqu’au jour d’aujourd’hui je ne connais pas l’identité de cette personne. J’ai bien essayé de me défendre, j’ai juré sur ma vie que ce n’était pas moi et que ça ne pouvait pas être moi du fait que je m’entraînais avec le préparateur physique. Mais personne ne voulait me croire car j’étais le seul arabe et tout me désignait comme le coupable idéal. Aaahh… Après tous mes efforts, ce sentiment d’injustice était devenu douloureux dans ma chaire. J’étais mal, triste et j’avais honte car personne ne voulait me croire dans cette salle. Suite à cet évènement, je n’ai plus voulu y retourner.

... qui nourrira un peu plus ma motivation

Une semaine est passée, puis deux et mon père avait remarqué que je n’y allais plus alors il m’a pris de force et m’y a emmené. Il m’a expliqué que si j’arrêtais l’entraînement alors ce serait ces fourbes qui auraient gagnés. Ils seraient arrivés à leurs fins, à savoir m’éloigner de la salle. C’est pour cette raison que je devais y retourner. Mon père avait raison. Ce jour là, je me suis promis d’aller le plus loin possible. À partir de ce moment ma vie à changé, je m’entraîne toujours très dur pour gagner mes combats. Je me suis battu pour gagner la confiance de mes pairs et je l’ai gagné. J’ai prouvé que je n’étais pas un voleur. Je voulais que ma famille soit fière de moi.

La belgique comme patrie

J’ai enchaîné les victoires et comme j’étais français j’ai décidé d’intégrer l’équipe de France. Je suis donc partis pendant deux ans m’entraîner en « sport élite » en France. Là-bas, c’était l’enfer loin de ma famille. Les victoires n’avaient plus le même goût. J’ai pris la décision de rentrer en Belgique, de changer ma nationalité et de représenter les couleurs de la Belgique en intégrant l’équipe nationale belge. J’ai depuis eu l’occasion de représenter mon pays de coeur à plusieurs reprises dans de nombreux pays. Depuis, à chaque fois que je monte sur un ring, je mets un petit drapeau belge sur mon short.

L'aventure du circuit professionnel

Et puis, vient le moment où je suis passé professionnel. Mon premier combat s’est super bien passé car j’étais très bien entraîné. Je me suis entraîné dur, comme une machine. J’ai étouffé mon adversaire, il n’a rien pu faire contre moi… je voulais tellement gagner !

La famille, une valeur sûre

J’ai toujours fêté mes victoires en familles parce que pour moi c’est la plus belle chose au monde. La famille, c’est sacré !

Ma force, puisée de la confiance de mon entourage

Quant à mon deuxième combat, il s’est révélé nettement plus dur que le premier car je ne m’attendais pas à un telle force de frappe. Au 1er round mon adversaire m’a bien touché. J’ai vu des étoiles. J’ai bien cru que tout allait se terminer mais une petite voix me répétait que je ne pouvais pas perdre. Trop de gens comptaient sur moi. Puisant alors dans une énergie que je n’imaginais pas, je me suis repris en main et je lui ai mis un splendide KO au 3ème round.

 Mes projets, mes engagements

Aujourd’hui, je travaille pour la commune d’Ixelles dans un projet de réinsertion des jeunes par le biais du sport  et notamment la boxe. A travers le projet Emergence-XL (www.emergencexl.com), j’aide les jeunes à revenir dans le droit chemin, je les motive pour (re)trouver un emploi.

Mes objectifs, mes rêves

Mon objectif à moi est d’aller le plus loin possible. Le but ultime, la consécration serait d’obtenir le titre mondial. Comme on dit chez nous, inchaâlah. Mais le plus important est que ma famille soit fière de moi.


Ah aussi, je suis fiancé depuis peu avec une super fille qui se prénomme Julie. Elle me comprend, me laisse le temps pour ma passion et surtout m’aime pour ce que je suis … J’ai trouvé chaussure à mon pied.

Au final, je me rends compte que mon parcours peut se résumer au hasard de riches rencontres qui ont largement influencés ma vie. Même si je n'ai pas été épargné par la vie, j'ai tout de même toujours réussit à m'entourer de personnes qui m'apportent chaque jour leur amitié et leur confiance.

Vous pouvez suivre mon parcours, mes engagements à travers ce site.

A bientôt sur le ring,
Abdel El Ouadi
alias "MAGIC-BOY"